La rémunération des agents publics territoriaux
Tout agent public a droit, quel que soit son statut, à une rémunération après service fait (art. L711-1 du code général de la fonction publique ).
Les conditions de rémunération des agents publics sont notamment fixées au chapitre Ier du titre Ier du livre VII : Rémunération et action sociale du Code général de la fonction publique .
La composition de la rémunération des agents peut différer en fonction du statut de l’agent (agent fonctionnaire ou contractuel).
La rémunération se compose des éléments suivants :
Les éléments de rémunération dits obligatoires
Le traitement indiciaire
Pour les agents fonctionnaires ou stagiaires, il est déterminé par rapport à une grille indiciaire, en fonction du grade et de l’échelon détenu par l’agent public ou de l’emploi auquel il a été nommé.
A chaque grade est affecté une échelle indiciaire fixée par décret. Cette grille indiciaire fixe les échelons pour lesquels correspond un indice brut de carrière et un indice majoré (indice de paie) qui sert de base au calcul du traitement.
Pour les agents contractuels de droit public, le traitement indiciaire est fixé en référence à un indice de rémunération qui dépend :
- des fonctions occupées ;
- de la qualification requise ;
- de sa qualification et de son expérience.
Pour calculer le traitement indiciaire d’un agent, il faut multiplier l’indice majoré (ou indice de rémunération pour le contractuel de droit public) par la valeur du point d’indice (fixé par décret).
Le barème de traitement ainsi que les grilles indiciaires pour chaque cadre d’emplois sont consultables dans notre base documentaire.
L’indemnité de résidence
Cette indemnité vise à compenser les différences de coût de la vie entre les différents lieux d’affectation d’un agent public. Elle est calculée en pourcentage (3%, 1% ou 0%) du traitement indiciaire de l’agent (qu’il soit titulaire, stagiaire ou contractuel).
L’indemnité de résidence en Eure-et-Loir est fixée à 0%.
Le supplément familial de traitement (SFT)
Tout agent public qu’il soit fonctionnaire ou contractuel, a droit au versement du SFT dès lors qu’il remplit les conditions pour en bénéficier. Le montant du SFT dépend notamment du nombre d’enfants à charge.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
L’indemnité compensatrice de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG)
L’indemnité compensatrice vise à compenser la réduction de la rémunération des agents publics résultant de la hausse de la CSG à compter du 1er janvier 2018. Son versement est obligatoire si les conditions sont remplies pour en bénéficier.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
Le transfert primes/points
Le transfert primes/points est un dispositif prévu dans le cadre du protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR). La mise en œuvre de ce dispositif s’est déroulée de 2016 à 2019. Le dispositif a consisté à réduire le montant des primes des fonctionnaires en contrepartie d’une augmentation du traitement de base par le biais d’une revalorisation des grilles indiciaires
Les agents contractuels ne sont pas concernés par cette mesure.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
L’indemnité garantie de pouvoir d’achat (GIPA)
La GIPA est un dispositif général permettant de compenser la perte du pouvoir d’achat sur le traitement des agents publics. Ce dispositif est reconduit depuis 2008. Son versement est obligatoire à tout agent public remplissant les conditions qu’il soit fonctionnaire ou contractuel.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
Le complément de traitement indiciaire
Ce complément est versé uniquement aux agents publics exerçant certaines fonctions au sein des établissements et services sociaux et médico-sociaux ou de certains services et structures.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
Les éléments de rémunération dits facultatifs (liste non exhaustive)
Ces éléments correspondent aux autres indemnités instituées par un texte législatif ou réglementaire : notamment le régime indemnitaire, heures supplémentaires/complémentaires, indemnités d’astreinte…
Le régime indemnitaire
L’organe délibérant de chaque collectivité ou établissement public a la possibilité d’instituer, par délibération après avis du Comité Social Territorial, le versement d’indemnités ou de primes au bénéfice des agents publics.
Le régime indemnitaire se définit comme un complément de rémunération, versé à un agent en contrepartie ou à l’occasion du service qu’il exécute dans le cadre des fonctions définies par le statut particulier dont il relève.
Depuis son introduction, le Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement Professionnel (RIFSEEP) remplace progressivement l’ensemble des primes et indemnités existantes attribuées dans les collectivités territoriales et établissement publics.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
Heures supplémentaires/complémentaires
Les heures supplémentaires et les heures complémentaires sont des heures effectuées au-delà de la durée hebdomadaire de service de l’agent. Elles peuvent être indemnisées sous certaines conditions.
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
Participation employeur mutuelle et prévoyance
Les employeurs publics territoriaux peuvent participer à la protection sociale complémentaire de leurs agents (participation mutuelle santé et/ou prévoyance).
La participation employeur deviendra obligatoire dans la fonction publique territoriale :
- le 1er janvier 2026 pour le risque santé (mutuelle) ;
- le 1er janvier 2025 pour la prévoyance garantie maintien de salaire.
Les avantages en nature
Les fonctionnaires et les agents contractuels de droit public peuvent bénéficier d’un avantage en nature sous certaines conditions.
L’avantage en nature consiste dans la fourniture d’un bien ou d’un service qui permet à l’agent de faire l’économie de frais qu’il aurait dû normalement supporter (mise à disposition de nourriture, véhicule, logement, outils de communication).
Pour allez plus loin, consultez notre base documentaire.
La rémunération brute des agents publics est donc constituée de l’ensemble de ces éléments.
Pour obtenir la rémunération nette d’un agent public, les charges salariales et fiscales doivent être déduites. En parallèle, l’employeur contribue auprès de différents organismes (URSSAF, caisses de retraite etc…) via les charges patronales.
Deux régimes de protection coexistent et génèrent des cotisations et contributions différentes :
- le régime spécial de sécurité sociale pour les fonctionnaires et stagiaires affiliés à la caisse nationale des retraites des agents des collectivités CNRACL ;
- le régime général de sécurité sociale pour les fonctionnaires et stagiaires affiliés à l’IRCANTEC et les agents contractuels de droit public.
En fonction du statut de chaque agent et de la nature de la rémunération, des charges sociales et fiscales doivent s’appliquer.
Les taux de cotisations et contributions applicables sont à consulter dans notre base documentaire